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Le Chenillou
1 mai 2009

La population du Québec en quelques statistiques 1

Ville_de_Qu_bec

Par Jean-Guy Côté, Panorama sur le Québec

Pour comprendre le Québec dans son ensemble, il faut étudier les facteurs démographiques et les statistiques sur sa population pour voir les tendances lourdes qui se dégagent de ces chiffres. En effet, certains enjeux de la société québécoise : le poids du Québec dans la fédération canadienne, sa députation, ses législations sur la langue, ont des liens évidents avec la démographie québécoise.

Composition, répartition et évolution de la population

La population du Québec, selon le dernier recensement de Statistique Canada en 2001, était de 7 237 479 personnes, ce qui représente 24,1 % de la population canadienne totale. De ce nombre, 1 753 650 personnes ont moins de 19 ans, et 959 815 personnes ont plus de 65 ans. Comme dans la plupart des sociétés occidentales, les enfants du Baby-Boom constituent une grande partie de la population active, même si elle est à l'heure actuelle vieillissante et proche de l'âge de la retraite.

52,5 % des Québécois en 1996 vivaient dans une famille biparentale, soit mariés ou en union libre (respectivement 41,8 % et 10,7 %). Les familles monoparentales regroupent 10,7 % des Québécois. Les couples sans enfants, les ménages non familiaux et les personnes seules représentent 36,8 % de la population. En 1996, 74,3 % des enfants de moins de 18 ans vivaient dans une famille avec deux enfants et plus. Les Québécois ont le plus haut taux d'unions libres au Canada (soit 30,2 % comparativement à 16,4 % pour la moyenne nationale).

En 2001, le taux d'emploi pour la population âgée de plus de 15 ans était de 58,1 %, soit 51,8 % pour les femmes et 64,6 % pour les hommes. De ces personnes, environ 16,5 % avaient un emploi à temps partiel, soit environ 25,5 % pour les femmes et 10,5 % pour les hommes. Le taux de syndicalisation en 2001 était de 40,7 %. Le salaire hebdomadaire moyen en juin 2000 était de 584 $ (dollars de juin 2000), donc plus bas qu'en Ontario (670 $ par semaine). Le Québec a toujours un taux d'emploi plus bas que l'Ontario, malgré le fait qu'on observe un rattrapage.

La région la plus peuplée du Québec est la région de Montréal et sa couronne, qui possède 44,4 % du poids démographique de la province (avec une population de 3 215 665 habitants). Il existe aussi des centres urbains comme Québec (635 189 habitants), Chicoutimi-Jonquière (127 354 habitants) et Sherbrooke (108 409 habitants). La périphérie, soit l'Est et le Nord du Québec, qui constitue 89 % du territoire, est la région la moins peuplée. Elle représente 12 % de la population totale du Québec.

L'augmentation de la population du Québec est constante, mais elle demeure en dessous de la moyenne nationale et est très loin derrière celle de l'Ontario. Entre 1996 et 2001, la population du Québec a augmenté de 1,4 %, comparativement à 4 % pour l'ensemble du Canada, et 6,1 % pour l'Ontario. Le nombre total des nouveaux arrivants au Québec entre 1991 et 2001 (244 910, soit 13,4 % du nombre total d'immigrants au Canada) est très en dessous du nombre d'immigrants qui s'installent en Ontario : 1 022 370. Le nombre de Québécois d'origine étrangère est de 706 965 personnes, soit 9,8 % de la population du Québec. De ce nombre, 244 910 personnes ont immigré au Canada entre 1991 et 2001. C'est la région de Montréal et sa couronne qui a le plus bénéficié de cette augmentation, absorbant les nouveaux arrivants (87,8 % des nouveaux arrivants au Québec depuis 1991 résident à Montréal). La région de Montréal profite aussi de l'exode rural, qui dépeuple la périphérie au profit des centres urbains.

La population autochtone, répartie un peu partout au Québec autour de 11 nations reconnues, représente 1,1 % de la population, soit 79 400 personnes ayant déclaré appartenir à une communauté amérindienne ou être de descendance amérindienne ou métis.

L'espérance de vie des Québécois en 1999 était de 81,4 ans pour les femmes et de 75,4 ans pour les hommes.

Langue

La langue française est majoritaire au Québec. C'est la province la plus « francophone » du Canada : 93 % de la population est francophone ou comprend le français comparativement à 31 % pour l'ensemble du Canada. Le Nouveau-Brunswick compte une population de 43,4 % de personnes francophones ou qui comprennent le français.

Au Québec, le français est déclaré compris et/ou parlé à la maison par 6 739 050 des répondants au recensement de 2001. Quant à Montréal et sa couronne, en 2001, 91 % des répondants ont mentionné comprendre le français, ce qui représente une augmentation depuis 1991. Il semble que le lent déclin de la langue française au Québec ce soit stabilisé au cours de la période 1996-2001.

La communauté d'expression anglaise représente seulement 4,5 % de la population du Québec et est surtout concentrée dans la région de Montréal 2, dans les Cantons de l'est et dans la région de l'Outaouais.

Les gens qui se sont déclarés bilingues représentent 40,2 % des Québécois et habitent majoritairement dans la région de Montréal. Le Québec a ainsi le plus haut taux de répondants se déclarant bilingues (17,7 % au niveau national).

Cette brève analyse donne un aperçu sur la population québécoise et sa démographie. Pour approfondir ces données, vous pouvez consulter le site de Statistique Canada , ou l'annuaire du Québec 2003.

Note(s) de référence :

1

Les statistiques utilisées à la production de cet article proviennent essentiellement du dernier recensement de Statistique Canada que l'on retrouve à l'adresse http://www.statcan.ca et dans l'Annuaire du Québec 2003 sous la direction de Roch Côté et de Michel Venne et édité chez Fides en 2002.

2

254 765 personnes sur l'île de Montréal ont répondu qu'elles ne comprenaient que l'anglais, et que seule cette langue était parlée à la maison.

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