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Le Chenillou
23 juin 2009

Doublé libéral aux élections partielles

Logo_PLQPar Canoë le 22 juin 2009

Les libéraux de Jean Charest sortent vainqueurs des élections complémentaires tenues lundi, malgré une session parlementaire marquée par le retour aux déficits et plusieurs controverses.

L'ex-maire Jean D'Amour a arraché la victoire dans le fief adéquiste de Rivière-du-Loup, alors que l'ex-économiste en chef de la Banque Nationale du Canada, Clément Gignac, a permis au Parti libéral du Québec de conserver sans surprise le bastion montréalais de Marguerite-Bourgeoys.

«Je veux une voix forte sur le plan économique, je veux Clément Gignac dans mon équipe, et je veux aussi Jean D'Amour, une voix forte pour les régions du Québec», a lancé un Jean Charest tout sourire, qui triomphait lundi en soirée.

La défaite du Parti québécois dans la circonscription du Bas Saint-Laurent constitue un dur coup pour la chef péquiste Pauline Marois, qui comptait pourtant sur le populaire candidat et ex-député bloquiste Paul Crête.

Même s'il a placé le gouvernement libéral sur la défensive durant la session parlementaire, en l'attaquant sur les questions éthiques, les pertes de la Caisse de dépôt, les fonds d'investissement FIER et la crise des tests du cancer du sein, le PQ n'a pas réussi à capitaliser sur ces attaques et remporter la victoire dans cette circonscription francophone.

L'ancien maire de Rivière-du-Loup détenait une majorité de plus de 2100 voix, avec 47 pour cent du suffrage exprimé à 23h25, contre 36,25 pour cent pour Paul Crête.

M. D'Amour, qui a reconnu sa culpabilité à une accusation de conduite avec les facultés affaiblies cette année et qui fait l'objet d'une enquête du commissaire au lobbyisme, devient donc député libéral, à sa troisième tentative.

Le président du PLQ avait échoué par deux fois en affrontant le chef adéquiste Mario Dumont, qui a remis sa démission en mars dernier, après avoir représenté la circonscription depuis 1994.

En reconstruction depuis le départ de M. Dumont, l'ADQ a terminé en troisième position avec seulement moins de 15 pour cent d'appuis dans Rivière-du-Loup. Aux élections générales de l'automne 2008, M. Dumont avait obtenu plus de 50 pour cent des voix.

Pour sa part, Clément Gignac a remporté une victoire sans surprise avec près de 6000 voix de majorité, bien qu'il soit déjà plongé dans la controverse en raison de sa position sur la création d'une commission nationale des valeurs mobilières.

Il a facilement devancé son adversaire péquiste, Christine Normandin, et permis au Parti libéral du Québec de conserver Marguerite-Bourgeoys, «rouge» depuis sa création en 1966.

M. Gignac, âgé de 54 ans, accédera selon toute vraisemblance au conseil des ministres dès cette semaine.

Des rumeurs insistantes font état de son assermentation et d'un remaniement ministériel mardi, à Québec.

M. Gignac pourrait notamment se voir confier le ministère du Développement économique, actuellement sous la responsabilité de Raymond Bachand, qui est aussi ministre des Finances depuis le départ à la retraite de Monique Jérôme-Forget.

C'est justement la démission de Mme Jérôme-Forget, le printemps dernier, qui a provoqué la tenue d'une élection complémentaire dans Marguerite-Bourgeoys.

Clément Gignac a occupé des fonctions de haut niveau à la Banque Nationale à compter de 1988, avant de devenir conseiller au ministère fédéral des Finances en novembre 2008.

À peine élu, le nouveau député se retrouve dans une position délicate.

M. Gignac, en mai 2006, avait confié à La Presse qu'il voyait d'un bon oeil la mise sur pied éventuelle d'une commission nationale des valeurs mobilières, que dénonce pourtant le premier ministre Jean Charest.

Il a par la suite agi à titre de conseiller lors de l'élaboration du plus récent budget fédéral de Jim Flaherty, qui a lancé lundi le processus devant mener à l'implantation d'une telle commission.

Questionné à ce sujet lundi, le ministre des Finances et du Développement économique, Raymond Bachand, a soutenu que son nouveau collègue se rangerait sans difficulté derrière la position du gouvernement du Québec.

«M. Gignac va être pleinement en accord avec nous», a indiqué M. Bachand, selon qui le gouvernement fédéral rêvait d'une commission nationale bien avant d'avoir embauché le réputé économiste.

«Ce n'est pas lui le concepteur ou le proposeur de ça», a-t-il ajouté, en entrevue téléphonique à La Presse Canadienne.

 

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