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Le Chenillou
7 août 2009

La République du Québec assurera enfin la cohésion nationale et la paix sociale

Qu_becPar Eric Tremblay , chef du Parti Indépendantiste , le 1er août 2009

Pour qui veut-on réaliser l’indépendance du Québec ? Pour NOUS, vraiment ? Selon les civiques, il faut croire que nous nous battons aussi pour les pauvres Anglais et immigrants du Québec, même si ces derniers sont si peu nombreux à s’identifier à NOUS comme le démontre clairement un récent sondage où l’on apprend que 97% des Anglais et 93% des membres des communautés ethnoculturelles allophones sont contre notre indépendance nationale. Voilà où nous ont menés 14 ans d’auto-flagellation identitaire à la sauce civique depuis les paroles vraies de Parizeau le soir du 30 octobre 1995, alors que notre Nation appuie toujours majoritairement (+ ou – 60% selon de récents sondages) l’indépendance du Québec.

Si les Anglais et les communautés ethnoculturelles allophones faisaient vraiment partie de notre Nation québécoise (unité de langue, de culture et d’histoire sur le territoire québécois ; rien à voir avec le sang ou la race) qui descend des Canadiens (1608 – 1760) et des Canadiens français (1760 – fin des années 1960), ils appuieraient le projet indépendantiste à la même hauteur que NOUS. Force est de constater qu’il n’en n’est rien, et c’est normal. Malgré les quelques exceptions qui confirment la règle et le discours culpabilisateur des provincialistes civiques : les Anglais sont des Canadians et les immigrants qui s’installent à 90% à Montreal, Canada, gardent l’identité de leur pays d’origine, vivent selon la culture et les valeurs de leur pays d’origine grâce au multiculturalisme, peuvent ne pas apprendre le français se contentant de l’anglais pour améliorer leur qualité de vie en comparaison de ce qu’ils vivaient dans leur pays d’origine et obtiennent la citoyenneté canadian s’ils en font la demande. Assister à une cérémonie d’octroi de la citoyenneté canadian dans un hôtel de Montréal devrait suffire à nous convaincre, dans le contexte actuel, que très peu d’immigrants deviendront des Québécois.

Que fait l’État québécois ? Il entretient, tant sous les gouvernements libéraux que péquistes, ce système canadian au Québec qui menace à terme l’existence même de notre Nation en appliquant une politique d’immigration massive, contrôlée à moitié par Ottawa, qui majoritairement s’intègre à la portion de la nation canadian en sol québécois, en offrant des services en anglais aux immigrants, en donnant des cours d’anglais (pas de français) aux immigrants pour favoriser leur insertion au marché du travail montréalais, en finançant un système public d’éducation anglais des CPE à l’université tout en refusant d’appliquer ce qui reste de la Loi 101 au cégep et un système public de santé anglais (2 CHU, un français et un anglais, financés à parts égales alors que les Anglais ne forment qu’au plus 5% de la population québécoise), en intensifiant l’enseignement de l’anglais dès la 1ère année du primaire (un certain parti songe même à implanter l’immersion anglaise dès la 4e année du primaire s’il prenait le pouvoir), en dénationalisant le cours d’histoire du Québec et du Canada offert en 4e année du secondaire plutôt que d’instaurer un vrai cours d’histoire nationale québécoise dès le primaire, en obligeant tous les enfants québécois à suivre dès le primaire, au nom de la nécessaire ouverture (comprenons : NOUS sommes fermés) le cours d’éthique et cultures religieuses qui est proprement étranger à notre culture nationale.

L’État québécois, surtout depuis l’enchâssement de la Charte canadian des droits et libertés dans la Constitution canadian lors du rapatriement unilatéral de 1982 qui a eu notamment pour effet de constitutionnaliser les principes du multiculturalisme et du bilinguisme officiel canadiens, en bonne province subordonnée à l’autorité d’Ottawa et du gouvernement des juges de la Cour suprême du Canada, participe volontairement à la multiculturalisation et à la bilinguisation (comprenons : anglicisation) de notre Nation. Après tout, on est civique ou on ne l’est pas. Il ne faudrait pas oublier que n’eut été de l’entêtement de Camille Laurin, père de la Loi 101, cette dernière n’aurait jamais été adoptée, René Lévesque étant contre. D’ailleurs, la version édulcorée qui fut adoptée, laissait une large place à l’anglais au Québec. Le français, seule langue officielle du Québec, vraiment ? En observant Montréal s’angliciser à vitesse grand V et échapper au contrôle de notre Nation, on voit bien que c’est faux. 

Voulons-nous faire l’indépendance du Québec pour en faire un Petit Canada multiculturel (interculturel) bilingue avec une métropole balkanisée anglaise ? La lutte de libération nationale du Peuple québécois ne viserait-elle qu’un pur changement de cadre administratif, un simple changement de statut juridique de l’État québécois ne renversant pas les rapports de domination actuels au nom des droits acquis et le système de valeurs civiques promu par Trudeau, le digne successeur de Durham qui disait de NOUS que nous étions un peuple sans culture et sans histoire ? Le Québec aux Anglais et aux communautés ethnoculturelles ghettoïsées ! C’est ce que voulais dire le fameux « Maîtres chez nous ! » ? En avant l’auto-assimilation ! C’est pour cela que Champlain a fondé la ville de Québec, acte qui marqua la naissance de notre Nation en terre d’Amérique il y a de cela 401 ans ?

À lire et entendre les civiques, pour qui « Tous ceux qui vivent au Québec sont des Québécois », « La nation québécoise est composée de tous les citoyens du Québec » et « La nation québécoise est majoritairement francophone », l’on pourrait croire que les Anglais et les immigrants, tout comme NOUS, ont été conquis en 1760 et annexés de force en 1840. Quelle pirouette intellectuelle formidable, mais fallacieuse. On ne peut pas refaire l’histoire, bien que plusieurs aiment la réviser. À persister dans la négation du NOUS, Nation québécoise, il se pourrait bien que la vision de Trudeau finisse par faire du Québec une province canadian comme les autres en effaçant notre Nation dans le grand tout civique multiculturel faussement bilingue (comprenons : anglais) canadian, tout comme ce fut le cas pour nos frères hors-Québec qui ont été victimes d’un véritable génocide culturel aux mains des descendants de Durham. Adieu liberté nationale et État-Nation du Québec fort, libre et indépendant se joignant au concert des nations libres de la Terre. 

Dans le fond, ce concept de nation civique québécoise n’est-il pas l’explication de la stagnation des appuis au projet d’indépendance chez notre Nation, le NOUS tant rejeté, combattu et nié depuis le soir du 30 octobre 1995 ? Après tout, tant qu’à réaliser l’indépendance du Québec pour en faire un Petit Canada à la sauce civique multiculturelle bilingue, aussi bien de vivre pleinement la réalité qui est de toute façon la nôtre : la Province of Quebec.

Le Québec n’est pas un laboratoire en temps réel et NOUS ne sommes pas des cobayes, n’en déplaise aux civiques. Contrairement à Gérard Bouchard, un des deux commissaires de la Commission Bouchard-Taylor qui ont rédigé un rapport insultant à l’égard de notre Nation, nous ne croyons pas que c’est en jetant nos souches dans les feux de la St-Jean que nous ferons l’indépendance. NOUS existons et nous sommes la Nation québécoise quoiqu’en pensent les provincialistes civiques québécois et les fédéralistes civiques canadians. 

La seule solution qui pourrait permettre de renverser notre sort de minoritaires dominés en voie d’assimilation, car NOUS sommes bel et bien minoritaires au Canada, c’est de déclarer unilatéralement l’indépendance du Québec dès la prise de pouvoir d’une majorité d’indépendantistes à l’Assemblée Nationale. Ainsi, nous ferons du Québec une République libre et indépendante, un État-Nation de langue française en terre d’Amérique. La Constitution de la République québécoise fera du français la seule langue officielle du Québec, et ce, dans tous les domaines de la vie collective (fini le bilinguisme institutionnel et administratif, l’anglais, langue de travail, l’affichage bilingue, etc.) grâce à la mise en place d’un aménagement linguistique territorial. Le Québec sera aussi français que le canton de Genève. Cette Constitution républicaine garantira la liberté, la fraternité, la justice, l’équité et l’égalité des droits des citoyens. Pour en devenir citoyen, le candidat à la citoyenneté devra maîtriser le français et respecter les autres valeurs fondamentales énoncées par la Constitution : séparation de l’État et du Religieux ; laïcité des institutions publics et de l’espace public qui ne remet pas en cause le patrimoine religieux chrétien du Québec (l’État est laïc, mais la terre québécoise est chrétienne) ; égalité des hommes et des femmes, etc.

La République du Québec assurera enfin la cohésion nationale et la paix sociale en facilitant l’intégration des Anglais et des immigrants à notre Nation grâce à l’abolition du communautarisme multiculturel. Alors, les Québécois seront tous des citoyens de la République égaux devant la loi. La République du Québec, non pas contre EUX, mais pour NOUS.

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