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Le Chenillou
13 juin 2009

Suspicion de grippe A pour un Jurassien de retour du Mexique

Martine_h1n1Par Jean-François Butet, Le Progrès , le 13 juin 2009

L'homme, âgé de 37 ans, a été admis aux urgences de l'hôpital de Lons avec tous les symptômes d'une infection par le virus H1N1. Ressorti depuis, il est confiné chez lui. Des analyses sont en cours par l'Institut national de veille sanitaire.

Le trentenaire Jurassien a pris un vol Mexico-Amsterdam, puis un autre avion pour Paris le 10 juin. il est ensuite rentré dans le Jura avec le TGV Paris-Dole. L'homme a été envoyé aux urgences de l'hôpital de Lons par son médecin traitant jeudi. Il toussait, avait des maux de tête et de la fièvre. Tous les symptômes d'une grippe.

Et comment ne pas penser à la grippe A, communément appelé « grippe porcine », alors qu'il arrivait juste d'un pays à risques ? Il a été soigné, puis est rentré chez lui avec des consignes de confinement et un traitement au Tamiflu. Des analyses son en cours par l'Institut national de veille sanitaire (INVS) pour déterminer s'il est bien victime du virus H1N1.

« Il faudra 24 à 48 heures pour avoir les résultats. En l'état, nous n'avons pas d'inquiétude particulière pour la santé de ce monsieur. Il est peut-être déjà rétabli », a commenté hier Christian Cuchet, le directeur de cabinet de la préfète. « Si ce cas de grippe A est avéré, il y aura un certain nombre de mesures à prendre. Il faudra notamment établir avec qui cette personne a été en contact. La direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) a déjà anticipé le problème. Un peu comme dans les cas de méningite. Sachant que les médecins ne considèrent pas que la simple proximité dans un transport en commun est un véritable contact ».

Pour Christian Cuchet, même s'il s'agit bien d'une grippe A, cela ne change rien à la situation du département. « J'espère que ce n'est pas ça, mais si c'est le cas il ne l'a pas attrapé dans le Jura : il revient du Mexique ». Pas d'affolement, donc. Le directeur de cabinet de la préfète réunissait hier après-midi la cellule départementale de veille grippale, héritage de la grippe aviaire, composée de la DDASS, des pompiers, du SAMU et de la protection civile. « Mais pas spécialement pour évoquer ce cas, nous nous rencontrons régulièrement. Cette réunion était déjà programmée avant. Ce qui a changé, c'est que l'OMS vient de décider de relever l'alerte au niveau six pour cette pandémie. Il semble qu'en France, les pouvoirs publics souhaitent rester au niveau cinq A pour l'instant. Nous attendons des instructions nationales. D'ici là, nous continuons à nous préparer à une éventuelle propagation du virus dans le Jura cet hiver ».

La préfecture travaille notamment avec les maires.

Elle a récemment réuni ceux de l'arrondissement de Lons pour une séance d'information/formation sur ce thème. « Nous verrons également les autres maires du département », promet Christian Cuchet.

Du côté des urgences de Lons, l'accueil d'un patient susceptible d'être infecté par le virus H1N1 ne semble pas avoir suscité plus d'émoi que cela.

« Nous avons un protocole pour ce genre de cas qui n'est autre que celui qui a été mis en place pour la grippe aviaire », a expliqué hier Denis Valzer, le directeur de l'hôpital, « il implique des mesures de protection et de confinement. Le port de masques, voire de combinaisons, pour le personnel, le malade et son entourage, et le placement du patient dans des chambres réservées à cet effet aux urgences. On coupe la ventilation de ces pièces pour éviter la propagation du virus », a précisé Denis Valzer.

« Dès l'accueil d'un patient dont nous soupçonnons qu'il pourrait être victime de la grippe A, nous contactons le centre 15 et l'institut national de veille sanitaire ». En clair, les services hospitaliers - il s'agit d'un protocole national - savent faire face à ce genre de situations. En terme de précautions, « tout cela est finalement assez courant. Il n'y a pas que le H1N1 qui est contagieux », a souligné le directeur du centre hospitalier lédonien.

Quant au retour du malade dans ses foyers, il s'agissait de sa décision. « Nous ne pouvons pas garder une personne contre son consentement, sauf dans les cas très graves », a terminé Denis Valzer. Et manifestement, on n'en est pas là...

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